Autour des thématiques du management, de la formation et du travail en équipe.
Ce samedi 12 octobre, nous voici une petite dizaine de personnes réunies chez Robert Stahl pour une présentation interactive de son livre :
Management, formation et travail en équipe – pratiques issues du coaching et de l’intelligence collective par Robert Stahl, préface d’Yves Gonnord (président d’honneur de Fleury Michon), postface d’Hervé Sérieyx. Collection “le management en pratique” Editions : DE BOECK (2013)
Issus de milieux professionnels variés, les participants ont pu entrer directement par l’expérience dans les quatre chapitres de ce livre.
Pour moi, l’expérience la plus remarquable reste celle du “temps à l’envers”. Robert propose de nous projeter dix ans plus tard dans un rêve concret et de remonter le temps. Il propose ensuite de ramener l’échéance à cinq ans : qu’aurais-je fait en 2018 qui permettra à ce rêve de se réaliser? Enfin, que vais-je faire demain, quelle sera ma première petite marche vers ce projet?
Pour une fois, j’ai pu me projeter librement dans le rêve, qui a pu d’autant mieux prendre corps qu’il est venu s’amarrer peu à peu dans l’ici et maintenant. Rêve et réalité pourraient donc se rencontrer? C’est ce que Robert confirme dans son livre par “demain se décide aujourd’hui” (p 161)
En tant qu’enseignante, j’ai aussi pu, lors de cette matinée, me réconcilier avec une certaine posture d’enseignant-formateur que j’avais tendance à jeter aux oubliettes non sans un certain malaise : irréaliste, manque de temps, trop d’élèves, “ils” ne savent pas de quoi ils parlent…Mon travail en Gestalt m’a permis d’identifier mes freins… si commodes. Et en réalisant que “bien plus de choses que je ne crois ne dépendent que de moi” (p 33), j’ai retrouvé un appétit certain, une volonté et une foi, qui, à en croire les discussions animées de fin de matinée, ne me concernaient pas seulement.
En effet, au cours de cette rencontre, à travers témoignages et expériences, chacun a pu prendre conscience de quelques clés qui sont à le base de l’intelligence collective. Pour l’un, cela a été de ne pas entrer dans un rôle de “distributeur automatique de solutions” (p 128), avec le challenge de diviser par deux, puis encore par deux, le nombre de fois où il choisit ce chemin aux allures efficaces mais pas du tout formateur pour son “apprenti”. Pour l’autre, l’accent a été mis sur les objectifs qu’il souhaite atteindre avec ses apprentis musiciens, même si les moyens pour y parvenir ne sont pas ceux qu’on lui demande d’emprunter, confirmant ainsi ce que nous dit Robert : “qu’importe le chemin!” (p 185). Nul doute que chacun d’entre nous aura pu emprunter, ce matin là, son propre chemin d’expérience à travers “l’intelligence collective” !
Nelly Béranger