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Compte-rendu “Débuter… transmettre” du 10 juillet 2014

Est-ce que ça arrive comme on l’imagine ?

Présents : Sophie Clowez, , Caroline Derouault, Nelly Béranger, Jean-Claude Lamy, Marie-Claire Bouvattier, Priscille du Jonchay , Marie-Thérèse Vendé-Hamon, Christiane Beck, Daniel Dumoulin, Christophe Dronneau.

Absents : Anne-Cécile Erraud, Juliette Lorent-His

 

Après une première rencontre, le 24 Mai 2014, nous avons décidé de laisser le groupe ouvert. Aussi nous accueillons quatre nouveaux venus. Nous prenons le temps de faire une présentation de chacun avec le souci cependant d’en garder pour aborder la thématique du jour :

Quand on s’installe les questions sont nombreuses, les doutes, les tentatives de se faire connaître, puis arrivent les premiers patients… «Est-ce que ça arrive comme on l’imagine?»

Présentations selon les couleurs de chacun, chacune

Des parcours, des histoires riches et diversifiés
Des personnalités, des expériences riches et diversifiées
Des attentes diversifiées aussi, selon là où chacun en est de son être thérapeute.
Prometteur tout ça…

Les échanges cheminant… j’en ai suivi le cours, sans plus essayer de les rassembler par thématique, après un essai trop aléatoire… Un partage d’expériences, partage de questions…
Chacun y pioche des pistes de réflexion, des astuces pratiques…

Championne du monde pour les faire partir !

Les premières années des personnes viennent nous voir sans vraiment de demande. Elles viennent voir, voire viennent mettre en échec comme elles ont usé d’autres thérapeutes. Avec de l’expérience vient le discernement sur les motivations, les questions à poser.

Débordement de l’émotion du premier coup de fil : Qu’est-ce qu’on dit ?
Au début quatre séances et puis c’était fini ! Pourquoi ? « On fait quatre séances et après on voit » : une introjection ! “Pour moi, c’est indigeste… Je ne réussis pas à le dire… On se voit trois fois!… ça n’a pas de sens”.
Parfois demande d’un conseil, d’un soutien face à la pression de l’environnement. Différence entre un soutien et une thérapie? Parfois de la curiosité.
Certes il y a l’histoire : on s’expérimente et on reçoit des gens qui s’expérimentent, attention à ne pas tout prendre pour soi.

Au début, beaucoup d’introjects.

« Être payé si cher pour passer son temps à jouer. »

Apparaît le sentiment d’imposture : qu’est-ce qu’on fait là ? Aller trop vite : vouloir faire , mettre au travail absolument et omettre l’accueil, le pré-contact. S’accorder au rythme du patient et non sur nos introjects qu’il faut faire comme ça.

« Je veux m’arrêter» : comment on traite ça ?

Séance obligatoire pour clore ?
Un autre élément du cadre : on arrête à tout moment mais on en parle.
Faire un bilan = comme un temps d’assimilation
Diversité des expériences :
– parfois incohérence de tenir ce dernier rendez-vous, abus imposé à des enfants qui ont bien d’autres choses à faire que de venir voir un thérapeute. Quid de la volonté des parents, de la volonté de l’enfant ?
– pour un adulte qui travaille en entreprise : donner des thèmes aux séances à venir peut donner un cadre. Réassurance du patient. Une dizaine de séances, la relation est instaurée et la personne peut continuer si elle veut.
– Donner des choses à faire peut rassurer.

De quoi ai-je besoin, en tant que  thérapeute, pour travailler ?

Importance de répondre à cette question puis poser mon cadre.
Une posture phénoménologique avec des repères relationnels sur lesquels on s’appuie.
– Deux façons de faire : un accueil de 20mn gratuit, temps perçu comme un intérêt pour la démarche, puis prise de rendez-vous pour une consultation. « Je suis à l’aise avec ça, c’est bon pour moi pour l’instant. » « J’ai commencé comme ça moi aussi. »
– « Un réel investissement thérapeutique dès les premiers instants »

Et la question des rendez-vous manqués,  dus ou pas dus ?

Pas toujours payés quand cela a à voir avec les choses de la vie. Authenticité, impuissance à faire autrement. Rien à voir avec les actes manqués, un oubli ; Et la maladie ? Une séance loupée n’est pas due au hasard. Ah, le hasard ! Séance due quand ça se répète? Cela dépend des personnes et du travail sur le sens. Le cadre est posé dans un lien : ça a du sens. Certains font payer, c’est un héritage de la psychanalyse. Comment légitimer ça ? Un phénomène de champ mis au travail. Un cadre maintenu avec souplesse.
En quoi l’événement vient impacter le cadre ?
Ex : -Je peux pas venir, je peux pas vous payer -Venez quand même.
Le travail s’est poursuivi. Un quart d’heure en fin de séance pour voir le problème.
Carte bancaire avalée : réajustement du prix. Quelque chose avec du respect de la part du patient. Un choix du thérapeute.
L’importance n’est pas d’être ou pas payé ! C’est d’aborder comment s’est fait le choix du patient. Comment on peut réintégrer notre questionnement dans la séance ? Appui sur le cadre. En gestalt-thérapie on peut venir l’interroger.

Question de l’annulation d’un rendez-vous 48 h à l’avance.

La question vient quand ça se produit : la travailler. Ne pas être dans le besoin de convaincre. Est-ce que c’est une porte ouverte à des abus ? Le cadre qui nous tient, être garant du cadre. Pas que de la souplesse mais surtout de la vigilance d’en dire quelque chose, de s’en saisir pour le travailler. Une forme de reconnaissance que d’interroger la situation.
Une façon de faire : déplacer le rendez-vous dans la même semaine plutôt que l’annuler.

 

Voici retracer une part de nos échanges colorés par les expériences singulières de chacun, des positions et des choix affirmés selon les styles qui nous sont propres et en devenir.

 

Prochaine rencontre : samedi 4 octobre 10h – 12 h : débuter … transmettre
A l’occasion des premières difficultés, après ” la lune de miel” ou quand rien ne bouge une question apparaît : suis je fais pour ce métier ? Ce métier est il fait pour moi ? D’ailleurs, est-ce un métier