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Son nom vient du mot allemand "Gestalten", qui signifie mettre en forme, donner une structure signifiante. Une Gestalt est donc une forme prenant sens pour celui qui la regarde.
La Gestalt-thérapie s'intéresse à l'observation de la forme que nous prenons quand nous sommes en relation avec les autres, avec notre environnement. Notre façon d'être au monde est-elle fluide et ajustée, ou au contraire rigide et source de souffrance ?
Quel sens mettons-nous dans nos modalités d'interaction ?
Peut-on créer des formes plus créatrices ?
Comment se transformer ?
Autant de questions adressées par la Gestalt-thérapie, une approche thérapeutique originale fondée dans les années 1950.
La Gestalt-thérapie est une méthode de psychothérapie humaniste, ce qui signifie qu'elle s'intéresse à toutes les dimensions de l’être humain : le corps, les pensées, les émotions et les relations sociales.
Créée par Fritz Perls dans les années 1950, la Gestalt-thérapie permet d’approfondir la connaissance de soi.
Mais attention, ce n'est pas une connaissance de soi figée, immuable qui dirait : "Moi, je suis quelqu'un comme ceci ou cela" comme une nouvelle croyance à propos de soi-même !
Non, la Gestalt-thérapie parle une connaissance de soi vivante, actualisée instant après instant : "Là, j'éprouve ceci, je me sens comme cela".
Pourquoi est-ce important ? Parce que la vie s'actualise aussi instant après instant ! Savoir ce que vous sentez, éprouvez ou pensez dans une conscience immédiate vous permet de ne pas subir vos émotions ou pensées conditionnées par vos expériences passées.
De ne pas être embarqué.e par elles. De ne pas être agi.e. mais au contraire de devenir acteur, actrice de votre vie.
C'est bien là l'enjeu de la Gestalt-thérapie : expérimenter les outils qui vous (re)donneront l'énergie de vivre en lien avec les autres de manière fluide, juste et harmonieuse.
Pour vous aider à développer la conscience immédiate de vos ressentis, votre thérapeute s'intéresse au "comment" vous vivez vos difficultés et non au "pourquoi" vous êtes comme ça, car les causes originelles sont trop souvent complexes ou insaisissables.
L’attention est davantage portée à ce qui se joue dans l'ici et maintenant du cabinet. A comment les choses sont dites, pensées, éprouvées...
Peu à peu, vous apprenez à suspendre les comportements conditionnés.
Vous identifiez de nouvelles façons d'être et de faire.
Et vous proposez des ajustements relationnels respectueux des besoins de chacun, en adéquation avec les situations réelles du quotidien.
Séparer les éléments d’une perception, d’un fait, d’une situation, pour les analyser isolément était la méthode la plus pratiquée tant en physique qu’en psychologie. Au tout début du 20 ième siècle, trois chercheurs allemands, Köhler, Koffka et Wertheimer, tirent de leurs observations le concept de gestalt. S’affiliant à la phénoménologie pour qui “le tout est plus grand que la somme des parties”, ils fondent la Gestalt-théorie. Pour exemple, nous pouvons voir une haie sans pour autant percevoir chaque arbuste la constituant, alors la haie est une gestalt. Nous pouvons sentir le sourire de nos joues, la brillance de nos yeux, la légèreté de notre respiration, alors l’ensemble de ces sensations constitue la gestalt joie.
Deux psychanalystes, Frederick Perls et son épouse Laura Perls formée à la Gestalt-théorie, ont commencé à observer leur pratique avec un regard gestalt-théorique se proposant ainsi “d’appréhender les phénomènes psychiques dans leur totalité sans vouloir dissocier les éléments de l’ensemble où ils s’intègrent et hors duquel ils ne signifient rien” (Perls Frederick : rêves et existences en Gestalt-thérapie, l’Epi 1972).
Emigrés à New York, Frederick et Laura Perls se sont affiliés à un groupe de sept personnes pour penser une nouvelle méthode de psychothérapie. Des travaux du groupe et avec l’écriture de Paul Goodman, un intellectuel érudit, l’ouvrage fondateur est rédigé en 1951 : “Gestalt thérapie. Vers une théorie du self : nouveauté, excitation et croissance.” La théorie du self est née
Dès son origine, la Gestalt-thérapie s’est nourrie de différents apports : Gestalt-théorie, Psychanalyse, Phénoménologie, Existentialisme. Aujourd’hui, elle est plurielle et il convient de parler des Gestalt-thérapies : des praticiens s’appuient sur un modèle dit “de champ” , d’autres conservent un modèle dit “individualiste” sans pour autant laisser de côté la théorie du self.
Dans le courant phénoménologique, la théorie du self est sous-tendue par une anthropologie clinique, c’est à dire une conception de l’homme envisageant les potentialités humaines comme des ajustements créateurs à un environnement donné.
Les gestalt-thérapeutes considèrent les modalités d’existence comme autant de formes particulières et différentes d’exister. Sans méconnaître la nosographie psychiatrique, ils pratiquent une suspension – épochè – des présupposés et des croyances pour se tenir au plus près du vécu du patient.
D’autres courants, s’appuyant sur la Psychanalyse et la relation d objet, sont davantage orientés vers l’abréaction et la catharsis.
Depuis les années 1980, une formation longue et exigeante, à la fois théorique et expérientielle, en instituts privés, prépare à l’exercice de la profession en 3 cycles de séminaires étalés au minimum sur 5 ans. Pour accéder à cette formation, une thérapie personnelle est exigée.
L’exercice professionnel est soumis à la supervision des pairs et à la souscription à un code de déontologie propre à la profession. La plupart des professionnels sont membres d’une des deux associations françaises : la Société Française de Gestalt et le Collège Européen de Gestalt-thérapie de langue française, lesquelles proposent à leurs membres une procédure d’agrément.
Pour une bibliothèque, cliquer sur gestalt-thérapie.org